Trois questions à Catherine Sauvat, présidente du think tank Emerize
Emerize rassemble les représentants de plusieurs professions réglementées du chiffre et du droit (avocats, conseils en propriété industrielle, expertscomptables, huissiers, notaires…) pour réfléchir ensemble à l’évolution de leurs métiers. Rencontre avec sa présidente, Catherine Sauvat (secrétaire générale du cabinet de conseil en propriété industrielle Santarelli).
Comment est né Emerize ?
Ce think tank est né du constat que nos structures n’ont pas souvent de moyens à consacrer à la réflexion sur l’évolution de nos professions, pas de service R&D. Nous avons donc imaginé qu’il serait bon de nous réunir à plusieurs pour tenter de faire émerger des idées et les promouvoir. C’est le sens du nom que nous avons choisi pour le think tank « Emerize » : faire émerger nos idées. Il s’agit d’une association loi de 1901, destinée à réunir des dirigeants et personnes clés de chacune des structures quelle que soit leur taille. L’idée est d’avoir une grande diversité de taille et de structure pour refléter la typologie des différents acteurs de notre secteur. Nous tenons cependant à rester franco- français.
Combien de membres vous ont rejoint ?
L’association a été créée fin 2019, mais nous avons souhaité avant de communiquer nous structurer, réunir des représentants de chacun de nos métiers tout en respectant un certain équilibre. Ainsi, il y a dans nos rangs des avocats, des conseils en propriété industrielle, des experts-comptables, des commissaires aux comptes, des huissiers et des notaires. Nous comptons désormais une quarantaine de membres. Le bureau est composé de moi-même, présidente de Emerize et secrétaire générale au sein de Santarelli, de Véronique Dutoit, vice-présidente et avocate associée chez Spring Legal, de Virginie Vellut, trésorière et expert-comptable associée de BDS Associés, de Karine Riahi, secrétaire générale et avocate associée de Spring Legal et d’Olivier Baumard, vice-secrétaire général et secrétaire général chez 14 Pyramides Notaires.
Sur quels sujets travaillez-vous et comment diffusez-vous vos travaux ?
Il s’agit d’un laboratoire de réflexions. Nous nous réunissons tous les deux mois et nous avons déjà travaillé autour de trois thématiques que sont le défi de recruter et de garder des talents, les sources d’accroissement de nos chiffres d’affaires et l’interprofessionnalité. La crise sanitaire est l’opportunité de faire émerger des sujets qui y sont liés et de réfléchir à la pérennisation de certaines pratiques nées dans nos structures pendant le confinement. Il est évident que le télétravail, la question des locaux, et la rémunération par exemple, vont faire partie des sujets que nous traiterons. Nos business modèles évoluent et nous devons nous adapter et adapter nos structures. Nous allons élaborer un livre blanc avec tous les sujets, qui sont travaillés par nos membres et nous réfléchissons à une présentation à l’occasion d’un grand rendez-vous annuel, dont le premier pourrait se tenir début 2021.