Ressorts et importance du mécénat – à la naissance des JO de l’ère moderne
Si le nom de Pierre de Coubertin (Paris 1863-Genève 1937) est internationalement connu, peu de gens, hors de Grèce, connaissent celui de Georges Avéroff () (Metsovo 1815-Alexandrie 1899). C’est pourtant lui qui contribua, en espèces sonnantes et trébuchantes, à la réalisation, en 1896, des premiers Jeux olympiques (JO) de l’ère moderne. Ils prirent forme dans un pays qui se modernisait, mais qui était endetté à l’excès et en butte à un empire ottoman militairement puissant bien qu’en déclin, sous le règne répressif du sultan et calife Abdülhamid II.
En nos temps de crises, de dettes et de guerres, nous nous interrogeons régulièrement sur le financement des politiques publiques. Les dépenses publiques étant supérieures aux recettes (constituées à 90 % d’impôts directs et indirects), le déficit est couvert par des emprunts (). Dans ce contexte comment ne pas s’intéresser aux financements privés d’activités d’intérêt général. Développé depuis la loi Aillagon de 2003, le mécénat () s’élevait en 2019 à 8,5 milliards d’euros, dont 5 milliards venant de particuliers et 3,5 milliards de 104 000 entreprises ().