Lobbying et corruption : entre éthique et incrimination
Le processus décisionnel, public ou privé, a toujours fasciné et fascinera encore. Nombreux sont les intérêts et les intéressés qui gravitent autour de son pouvoir. Le risque de pression et de dérive est rattaché à ce processus dès sa genèse. Il est donc normal de voir le législateur venir inlassablement encadrer les pratiques douteuses. Le trafic d’influence, la prise illégale d’intérêts ou, plus couramment, la corruption constituent les principaux exemples. Ceci dit, toutes les approches autour de ces pouvoirs ne sont pas forcément suspectes. C’est le cas du lobbying qui ne bénéficiait que d’un encadrement éthique. Entre les deux pratiques, lobbying d’un côté, corruption de l’autre, l’imaginaire public n’hésite pas à établir un lien indissociable entre les pratiques respectives (). Ils se croisent curieusement et fréquemment dans les arcanes des pouvoirs, ce qui rend la confusion aisément permise.