Successions - La règle de subrogation liquidative ne porte pas une atteinte injustifiée au droit de propriété
Dans le cadre du règlement d’une succession, la Cour de cassation est saisie d’une question prioritaire ainsi reformulée : « L’article 860, alinéa 2, du code civil qui dispose que “si un nouveau bien a été subrogé au bien aliéné, on tient compte de la valeur de ce nouveau bien à l’époque du partage, d’après son état à l’époque de l’acquisition” et que “toutefois, si la dépréciation du nouveau bien était, en raison de sa nature, inéluctable au jour de son acquisition, il n’est pas tenu compte de la subrogation”, porte-t-il une atteinte injustifiée au droit de propriété garanti par l’article 2 de la Déclaration de 1789, en ce qu’il a pour effet de priver le gratifié, qui a vendu le bien donné et réalisé une plus-value en plaçant le prix de vente, d’une partie de cette plus-value pour en faire profiter ses cohéritiers ? »