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Trois questions à Jean-Philippe Ruggieri, directeur général délégué de Nexity

Par DROIT&PATRIMOINE

Paru dans Droit & Patrimoine Hebdo, N°1170, du 03/12/2018

Nexity a lancé un pavé dans la mare en présentant, la semaine dernière, dans une lettre ouverte au gouvernement, 22 propositions d’action en faveur du logement. Jean-Philippe Ruggieri, directeur général délégué, les résume.

Quels sont les reproches essentiels que vous faites à la politique du gouvernement en matière de logement ?

D’abord, la politique du gouvernement part d’un postulat erroné : « un choc de l’offre fera baisser les prix ». En se concentrant sur l’offre, l’état mène une politique technocratique et pilotée par Bercy. Pourtant, en France, le marché du logement neuf est un marché de flux, qui part des gens et de l’expression de leur demande. Si les réservations sur plan ne sont pas suffisantes parce que les prix ne sont adaptés à la capacité des ménages, le promoteur ne lance pas le chantier et la construction ralentit : le choc de l’offre ne peut pas opérer. C’est pourquoi la loi Elan, malgré des dispositions intéressantes, ne règlera rien parce qu’elle ne tient absolument pas compte de la demande. Autre critique, l’absence de réelle vision pour le logement. Quel logement veut-on pour les Français ? Que propose-t-on aux familles monoparentales, aux personnes seules qui sont de plus en plus nombreuses parmi la population ? Dans les priorités de vie, il y a l’emploi, la santé, l’éducation et la culture. Mais sans un toit, ces prérequis du bien-vivre n’existent plus. Le logement, c’est un enjeu de société et l’opinion publique jugera la capacité de l’état à prendre les bonnes mesures d’ici 2022.

Parmi les 22 mesures que vous proposez, quelles seraient les plus urgentes à mettre en place ?

C’est l’ensemble des 22 propositions qui forme un tout cohérent, avec des échelles de temps différentes. Si l’on doit s’arrêter sur des mesures qui pourraient être mises en place dès demain, nous proposons une mesure sociale, symbolique et de bon sens en faveur du renouvellement des quartiers prioritaires : le rétablissement de l’APL accession. En la supprimant, l’état a brisé l’espoir des familles en difficulté de pouvoir accéder à la propriété. Nous parlons de 150 euros ! C’est seulement 50 millions pour l’Etat mais énorme pour ces 5 000 familles. Autre mesure efficace rapidement, une mesure de justice sociale, le rétablissement de la TVA réduite à 5,5 % pour le logement locatif très social. C’est invraisemblable que l’État se soit permis de rajouter une TVA sur les logements très sociaux. De fait, ils sont désormais plus taxés que le sucre… En janvier 2019, si nous ne changeons pas les choses, nous aurons 5 000 logements de moins.

Vous préconisez une réforme plus en profondeur et une véritable « remise à plat » de la politique de logement en France. Pouvez-vous expliquer en quelques mots, notamment concernant les rapports avec les collectivités locales ?

Le prérequis absolu d’une nouvelle politique du logement, c’est la régionalisation. Il faut pouvoir moduler la politique du logement en fonction des territoires. L’État ne doit pas tout maîtriser. Il faut arrêter de bloquer les maires, mais plutôt tenter de les aider. Nous disons même qu’il faut penser territoires et régionalisation pour mieux penser le logement. En commençant par actualiser la cartographie des 5 zones actuelles qui régissent l’ensemble des dispositifs logement actuels. Dans ce cadre, nous proposons une mesure audacieuse et de courage, pour économiser le sol et proposer des logements abordables dans les zones tendues, là où c’est utile : instaurer un seuil de hauteur minimale, un plancher de hauteur (et non plus un plafond), là où le foncier est une denrée rare et donc chère. Puis partager le volume de TVA supplémentaire ainsi créé entre État et communes pour aider celles-ci à financer les infrastructures.

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