3 questions au président de la Compagnie des conseils et experts financiers
D&P : En quoi consiste cette formation ?
A.-P. B. : Il s’agit d’assurer au public que les professionnels intervenant dans des expertises sont spécifiquement formés à l’expertise liée au préjudice financier. Cette formation est une innovation et répond à un besoin. Elle poursuit par ailleurs l’objectif de mettre en place un collège des experts en évaluation de préjudice de façon à continuer d’améliorer la qualité de leur expertise. Le cursus est certifié par la CCEF et reconnu par le Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables, l’École de formation professionnelle des barreaux de la cour d’appel de Paris et le Haut conseil du commissariat aux comptes.
D&P : Dans quelles situations peut-elle être mise en œuvre ?
A.-P. B. : Cette formation peut s’appliquer dans de multiples situations. Par exemple, à l’occasion de l’évaluation d’un préjudice dans le cadre d’une éviction d’un fonds commercial situé dans la galerie d’un grand hôtel. Ou lors d’un divorce pour évaluer le préjudice d’une épouse qui n’était pas salariée de l’entreprise de son époux mais qui a contribué à son développement. Ou encore pour évaluer un préjudice lié à un détournement de fonds.
D&P : La première promotion compte des experts-comptables, un commissaire aux comptes et un conseil en cession, fusion, acquisition. Est-ce que des avocats, des notaires ou des huissiers de justice, par exemple, peuvent suivre cette formation ?
A.-P. B. : Bien sûr ! La formation a été conçue par des experts-comptables, des avocats et des magistrats. Nous regrettons que la première session n’ait pas compté d’avocat, de notaire ou d’huissier de justice alors que ces professions peuvent avoir à travailler sur des évaluations de préjudice. Cette participation se fera surement dans les prochaines sessions.
Propos recueillis par Clémentine Delzanno
Interview publiée dans Droit & patrimoine l'hebdo 2016, n° 1053 (25 avr. 2016)