3 questions à la présidente de l’Association des fiscalistes d’entreprise
D&P : Pourquoi avez-vous créé l’Association des fiscalistes d’entreprise (AFE) ?
S. G. : L’association a été créée, en août 2012, à la suite du constat que cette profession avait besoin d’être représentée. Il existait une association de fiscalistes féminines mais nous souhaitions quelque chose de plus généraliste. L’AFE poursuit en ce sens quatre objectifs. En premier lieu, celui de promouvoir le métier de fiscaliste d’entreprise pour assurer que cette fonction fasse partie intégrante des organes décisionnels. En deuxième lieu, un objectif d’intergénérationnalité afin de transmettre les savoir-être et les savoir-faire entre les générations car nous exerçons le plus souvent au sein de toutes petites équipes allant de deux à cinq pour les groupes de chiffres d’affaires inférieur à 3 millions d’euros. En troisième lieu, l’association entend être un lieu d’échange de bonnes pratiques. Et enfin, elle a vocation à créer un réseau de fiscalistes d’entreprise. Elle organise des petits déjeuners techniques sur des thèmes d’actualité ainsi que deux à trois soirées annuelles autour de la thématique de l’année. Pour 2016 nous avons choisi le lien entre la douane et la fiscalité.
D&P : Quel est le profil des adhérents ?
S. G. : En 2015, nous avions 125 membres issus d’à peu près toutes les sociétés du CAC 40 ainsi que de sociétés non cotées. Nos adhérents sont aussi bien des juristes que des financiers ou des personnes devenues des fiscalistes par le jeu de promotions internes. Nous rassemblons de façon assez homogène des hommes et des femmes et les deux tiers de nos membres ont plus de 12 ans d’expérience.
D&P : Quelle évolution connaît le métier de fiscaliste d’entreprise ?
S. G. : Le métier est en évolution perpétuelle. Il est confronté à toutes les nouvelles technologies ainsi qu’aux nouvelles réglementations. Le mot d’ordre étant la transparence, nous allons de plus en plus vers du compliance à cause des nouvelles normes mondiales et européennes.
Propos recueillis par Clémentine Delzanno
Interview publiée dans Droit & patrimoine l'hebdo 2016, n° 1060 (13 juin 2016)