Rapport global UBS sur les single family offices
UBS publie son rapport annuel sur les tendances globales en matière de family office, après avoir notamment interrogé 320 single family offices.
Alors qu’au niveau mondial un peu plus d’un quart (27 %) des allocations se situent en Europe occidentale, vers des entreprises leaders dans des secteurs tels que les produits de luxe et l’automatisation, 82 % des portefeuilles des family offices américains sont investis en Amérique du Nord et seulement 8 % en Europe occidentale. Les family offices suisses ont pour leur part alloué 37 % en Amérique du Nord et 54 % en Europe occidentale, tandis que les Européens ont investi 38 % en Amérique du Nord et 49 % en Europe occidentale. En Asie-Pacifique, les family offices européens et nord-américains n’ont, en moyenne, alloué que 2 % en Grande Chine, contre 24 % pour les family offices d’Asie du Nord et 9 % pour les Asiatiques du Sud-Est.
Les family offices ont alloué 16 % des allocations aux obligations des marchés développés en 2023, contre seulement 12 % en 2022 et prévoient de maintenir ce niveau en 2024. Cette augmentation, du montant le plus élevé jamais vu en cinq ans, aboutit à un rééquilibrage de la répartition des allocations entre obligations et actions.
Quels secteurs d’investissement et quels risques ?
L’IA générative tend à devenir le secteur d’investissement le plus prisé, avec 78 % des family offices interrogés qui augurent qu’elle sera probablement un domaine d’investissement dans les deux à trois prochaines années. Les secteurs des technologies de la santé (70 %), et l’automatisation et la robotique (67 %) sont aussi cités.
Malgré la stabilisation des économies, les family offices font part de leurs inquiétudes face à une série de risques d’investissement. À court terme, 58 % des family offices indiquent être préoccupés par la possibilité d’un conflit géopolitique majeur et par ses conséquences sur leurs objectifs financiers. Quelque 37 % des family offices s’inquiètent d’une hausse des taux d’intérêt et 39 % d’une hausse de l’inflation. La baisse des allocations d’actifs immobiliers les inquiète aussi. À moyen terme, le changement climatique apparaît aussi comme un risque majeur. À plus long terme (horizon 5 ans), les conflits géopolitiques restent la principale préoccupation (62 %), mais 49 % s’inquiètent du changement climatique et presque autant (48 %) d’une crise de la dette à un moment où les pays occidentaux font face à des niveaux élevés de dette publique.
Pour couvrir ces risques dans leurs portefeuilles, les family offices choisissent généralement d’augmenter la liquidité du portefeuille (47 %) ou l’exposition aux classes d’actifs plus risquées (45 %) alors que 21 % optent pour des superpositions de produits dérivés. On notera que la durabilité devient un sujet important, affectant non seulement les portefeuilles d’investissement des family offices, mais également les perspectives à long terme des entreprises en activité.
Le succès du private equity
En dépit des risques, la confiance demeure dans les rendements de cette classe d’actifs. En moyenne, 71 % des family offices investissant dans le private equity expliquent qu’ils le font pour diversifier leurs portefeuilles d’investissement, tandis que 71 % pensent que les rendements à long terme seront probablement meilleurs que ceux des actions publiques. Les co-investissements dans l’immobilier physique gagnent en popularité, tout comme les investissements dans des fonds fermés directs, avec des allocations de 19 % respectivement attribuées à chacun. Aux États-Unis, les co-investissements ont désormais presque autant de succès que les investissements directs puisque si 34 % des allocations sont destinées aux investissements directs, 33 % sont des co-investissements.