Trois questions à Rodolphe Pesneau, avocat associé au sein de Parthema Avocats
Le cabinet Parthema Avocats vient de prendre une participation au sein de Parthema Notaires et les deux entités ont le projet à terme, de fusionner au sein d’une SPE. Rodolphe Pesneau explique pourquoi le chemin de l’interprofessionnalité lui semble prometteur.
Comment les deux professions se sont-elles rapprochées ?
Parthema Avocats est issu de la fusion de deux cabinets d’avocats qui ont toujours travaillé avec des notaires, parce que le type de dossiers que nous traitons s’y prête beaucoup. Nous travaillions souvent avec les notaires de proximité de nos clients, les notaires de famille. À partir de 2014, l’idée d’un rapprochement s’est faite jour. La SARL Parthema Notaires a été créée et Tiphaine Lehuédé, titulaire à titre individuel d’un office créé, l’a apporté à la SARL. Jean-Brieuc Héry y est devenu associé et Parthema Avocats y a pris une participation. L’idée est à terme de fusionner les deux entités et de créer une SPE à l’horizon 2022/2023, mais nous avons voulu d’abord mettre en place une participation, comme cela a été le cas avec les deux cabinets d’avocats avant qu’ils ne fusionnent.
Qu’est-ce que ce rapprochement apporte au parcours client ?
Dans le cas d’une transmission d’entreprise, par exemple, comme nous en faisions beaucoup, les départements fiscal et société planchaient sur un schéma de transmission qui était ensuite transmis au notaire du client. Désormais, nous proposons au client, dès la phase d’étude du dossier, d’avoir d’emblée les trois visions sur son dossier : celles des avocats fiscalistes et en droit des sociétés et celle du notaire. Bien sûr, le client peut garder son notaire s’il le souhaite, mais dans le cadre d’une opération transverse, les échanges sont plus fluides et plus faciles, car les deux entités ont l’habitude de travailler ensemble et cohabitent au sein du même immeuble. À l’inverse, l’étude de notaires peut solliciter nos avocats, et cela arrive fréquemment en matière fiscale, pour un appui technique.
Quels sujets transverses sont prégnants en ce moment ?
Il y a bien sûr la question des transmissions d’entreprises qui est le sujet transversal par excellence. En ce moment se posent aussi des questions relatives au holdings animatrices, qui nécessitent une analyse fiscale et également l’examen de l’aspect structuration. On peut également observer que la crise sanitaire réactive chez les dirigeants d’entreprise, l’anticipation des questions de transmission et de protection, qui sont habituellement laissées de côté. Tous ces dossiers ont souvent un volet immobilier qui est lié à l’opération de cession ou de transmission de la société et qui nécessite une double expertise.