3 questions à la présidente de PwC Société d'Avocats
D&P : Quelle orientation souhaitez-vous donner à votre présidence ?
A.-V. A.-A. : PwC Société d’Avocats doit continuer d’être pertinent sur le marché et auprès de ses équipes. Cela passe par notre capacité à proposer des offres toujours plus innovantes. Nos offres sont par nature différentiantes. Elles se nourrissent de ce qui fait notre ADN depuis toujours : notre pluridisciplinarité, notre réseau international. Aujourd’hui elles intègrent une autre composante qui est la technologie. L’environnement juridique et fiscal évolue de plus en plus vite. Il gagne en complexité tout en se digitalisant.
Si vous observez simplement la façon dont l’administration conduit aujourd’hui ses contrôles, vous mesurez à quel point les choses ont évolué rapidement.
Notre accompagnement se transforme également, grâce principalement à la dimension technologique mais aussi et surtout grâce à notre obligation d’anticipation et d’innovation.
D&P : Quelles réformes suivez-vous de près au plan national et au-delà ?
A.-V. A.-A. : Au plan fiscal, l’initiative BEPS (et en ce moment l’action 4) nous mobilise au quotidien. Nous attendons bien évidemment de voir les mesures qui seront prises dans notre pays pour annoncer la baisse de l’IS ou plus généralement les mesures qui doivent concourir à plus de cohérence fiscale entre nous et nos voisins.
Au plan juridique, la réforme européenne de la gestion des données personnelles, la réforme du droit des obligations et des contrats, la loi Sapin II sont autant de sujets qui nous occupent actuellement.
Au-delà de notre environnement juridique et fiscal, notre organisation structurée également par industrie nous oblige à avoir un spectre plus large et une connaissance précise de toute ce qui pourrait impacter une industrie ou une autre.
D&P : Envisagez-vous la prise de participation dans le capital d’autres structures telle qu’autorisée par la loi du 6 août 2015, par exemple dans des cabinets d’avocats ou des études notariales ?
A.-V. A.-A. : Nous ne nous interdisons rien de ce point de vue.
Propos recueillis par Clémentine Delzanno
Interview publiée dans Droit & patrimoine l'Hebdo 2016, n° 1068 (12 sept. 2016)