3 questions à François Perrault sur le notariat
D&P : Quel est votre programme ?
F. P. : J’ai l’ambition de créer les circonstances pour que notre Compagnie et la profession fassent la démonstration d’une nouvelle dynamique grâce à la solidarité et à la confraternité. De même, je souhaite faire la démonstration de notre utilité sociale avec l’acte authentique. Le reste de mon programme est dicté par la vie de la Compagnie avec les questions de déontologie, de discipline et de formation notamment.
D&P : Comment se portent les offices du ressort de votre Chambre ?
F. P. : Au premier trimestre 2015, il y a eu un fléchissement d’activité mais depuis deux mois, nous observons une accélération du volume des ventes. La politique d’embauche des offices reste très prudente ce qui a pour conséquence une surcharge de travail pour nos collaborateurs. Les aléas liés à la loi Macron créent une démobilisation non seulement des notaires mais aussi des collaborateurs. Il est à noter aussi que notre Compagnie qui représente les départements des Yvelines et du Val d’Oise est composée d’une assez grande diversité d’études et que les plus grosses structures résistent mieux en période de crise.
D&P : Comment envisagez-vous l’avenir de votre profession ?
F. P. : Je reste confiant car nous avons une grande capacité de rebond et d’adaptation dans le notariat. Nous saurons rebondir et nous réapproprier notre profession, inventer de nouvelles activités et envisager des mutualisations de services. Par ailleurs, l’État ne peut pas continuer à ignorer nos arguments car nous sommes une profession moderne, nous le prouvons avec l’acte authentique électronique, et tournée vers l’avenir, comme le prouvent nos Congrès.
Propos recueillis par Clémentine Delzanno
Interview publiée dans Droit & patrimoine l'hebdo 2015, n° 1017 (29 juin 2015)