Un marché tendance
Les notaires ont dévoilé leurs tendances immobilières pour l’année 2014. Aperçu.
En colère contre le gouvernement, les notaires n’ont pas choisi de faire de la rétorsion d’information s’agissant des statistiques immobilières. C’est ainsi avec presque trois mois d’avance, par rapport aux années précédentes, que les tendances 2014 ont été diffusées le 4 décembre. Principaux constats : aujourd’hui le marché est « quasiment » un marché d’utilisateurs ; les volumes se maintiennent ; et il y a une « tendance baissière » pour les prix qui pourrait « atteindre 7 % si on tenait compte de l’influence de l’inflation », indique Thierry Thomas, président de l’Institut notarial de droit immobilier.
S’agissant plus particulièrement de la province, les notaires relèvent dans l’évolution des volumes des « disparités assez importantes entre les départements », la Côte-d’Or étant à - 21 % sur un an tandis que la Meurthe-et-Moselle est à + 16 %. Les prix étant pour leur part en baisse sur un an de 2 % pour les appartements et stables pour les maisons. Parmi les communes de province de plus de 150 000 habitants, le trio de tête est composé de Nice avec un prix médian au m² de 3 560 euros (en baisse de 1,2 %), Lyon avec 3 300 euros au m² (+ 0,1 %) et Bordeaux avec 3 080 euros (+ 6 %). Le bas du classement étant quant à lui constitué d’Angers à 1 830 euros au m² (+ 0,3 %), Le Havre à 1 730 euros au m² (- 9,6 %) et Saint-Étienne à 1 050 euros au m² (- 4 %).
Quant à l’Île-de-France, pour le troisième trimestre 2014, les notaires pronostiquaient un prix de 5 340 euros au m² pour les appartements anciens, soit une baisse de 1,1 % sur un an, et de 296 700 euros pour les maisons anciennes. Le prix au m² médian des appartements parisiens s’établissait quant à lui à 8 110 euros au troisième trimestre.
Clémentine Delzanno
Paru in Dr. & Patr. 2015, n° 243, p. 15 (Janv. 2015)