La famille, élément essentiel en cas de coup dur
Selon l'étude, 49 % des Français interrogés ont indiqué avoir été personnellement touchés par la crise économique et seuls 29% n'ont pas été touchés ou n'ont pas ressenti cette crise pour eux-mêmes ou pour leur entourage. Dans ce contexte de difficultés, l'enquête montre que les plus grandes inquiétudes portent sur la santé (71 %), les problèmes financiers (67 %) et la perte d'un proche (67 %). En outre, 81 % des Français déclarent avoir peur vis-à-vis de l'avenir.
Interrogés sur l'entraide financière au sein de la famille, 63 % des répondants considèrent que « c'est le rôle de la famille » et confient qu'en cas de besoin, ils aimeraient être aidés financièrement . D'ailleurs, ils sont 78 % à aider financièrement leur famille et l'enquête indique notamment que 22 % des Français aident tous les mois ou presque leurs enfants.
L'enquête s'est par ailleurs intéressée à la perte d'autonomie et apprend que les Français ne parlent jamais ou rarement avec leur famille des risques d'invalidité chez 69 % des sondés, de dépendance pour 65 %, de décès pour 63 % et de maladie pour 50 %. Les quatre freins au dialogue les plus cités étant le souhait de discuter de choses plus joyeuses (38 %), la difficulté à aborder le sujet (26 %), l'absence d'occasion (25 %) et l'incapacité à envisager le décès d'un proche (25 %). Dans le même temps, ils sont 64 % à craindre que leurs parents ou grands-parents ne deviennent dépendants mais seulement 22 % à avoir préparé financièrement leur perte d'autonomie et pour 13 %, celle de leurs parents.
Parmi les produits envisagés par les Français pour protéger leur famille se trouvent l'épargne (livret A, LDD, LEP, assurance-vie, valeurs mobilières...) pour 72 %, le testament pour 28 %, l'investissement immobilier pour 27 %, les donations pour 23 % et les contrats de prévoyance pour 21 %.
À propos de donation et de testament, « un peu plus d'un tiers des Français » pensent qu'ils doivent être réalisés « dès que possible », mentionne l'enquête. Pour autant, ils sont en moyenne 17 % à avoir fait une donation et 9 % à avoir rédigé un testament. Notons que 8 % des 18-24 ans indiquent en avoir déjà rédigé un contre 9 % chez les 25-34 ans et les 35-44 ans, 5 % chez les 45-54 ans, 8 % chez les 55-64 ans et 15 % chez les 65-75 ans.
Clémentine Delzanno