Trois questions à… Olivier Colcombet, président d’Optimhome
Paru dans Droit & Patrimoine n°1147 - 28 mai 2018
Le réseau immobilier a présenté le 16 mai dernier, la 4e édition d’une étude sur les Français et l’immobilier, menée avec l’Ifop. Cette année, l’étude s’est notamment attachée à mettre en avant l’analyse générationnelle. Trois questions à… Olivier Colcombet, président d’Optimhome
Quels enseignements peut-on tirer du focus sur le comportement générationnel des Français ?
Il est surprenant de constater que les millenials (25-34 ans dans l’étude) restent très ancrés dans le désir de devenir propriétaire de la pierre, ce qui va à l’encontre de ce qui est généralement avancé concernant cette génération, prétendument plus attachée à l’usage qu’à la propriété. Les représentants de cette génération sont d’ailleurs, en proportion, plus nombreux que leurs aînés à avoir acquis leur résidence principale au cours des trois dernières années. Les plus jeunes sont les générations les plus concernées par l’achat d’une résidence principale au cours des deux dernières années et son les plus concernés par le recours au crédit immobilier. Autre enseignement de l’étude : plus on vieillit, plus on fait appel aux professionnels de l’immobilier.
En dehors de ce critère générationnel, quelles sont les caractéristiques essentielles du comportement des Français ?
Les trois éléments principaux à retenir de cette étude sont le fait, que depuis deux ans, le contexte économique est favorable à l’immobilier et que la tendance optimiste mesurée l’année dernière avec l’élection présidentielle se confirme. Quelque 53 % des personnes interrogées estiment que le contexte politique et économique est favorable à l’achat d’un bien immobilier. La deuxième tendance est l’émergence de la ville de Bordeaux, et plus généralement du Grand Ouest, comme pôle d’attractivité pour investir dans l’immobilier. De ce point de vue, cela suit la progression des prix constatée ces dernières années. Enfin, on constate que si les Français utilisent les outils numériques pour s’informer sur l’immobilier, ils ne délaissent pas pour autant le conseil humain.
L’étude se penche aussi sur la prise en compte, par les Français, des critères environnementaux. Qu’en est-il ?
Les personnes interrogées ont un avis très tranché sur ce point. Ainsi, 45 % des répondants estiment que la présence d’espaces verts dans le quartier est très importante et 47 % estiment que c’est plutôt important, soit un total de 92 % qui estiment que c’est important. Le niveau de pollution arrive en deuxième position, avec un total de 88 % (dont 40 % qui estiment que c’est très important), suivi de la politique municipale en matière de développement durable. Enfin toujours au chapitre environnemental, l’un des enjeux cruciaux sera celui de la consommation énergétique, qui risque de jouer sur les prix et il conviendra d’en tenir compte pour l’évolution des politiques de la ville.