Trois questions à Delphine Gallin
Paru dans Droit & Patrimoine N°1163 du 15 octobre 2018
« Il y a beaucoup de renouveau à l’ACE ! », estime Delphine Gallin, qui vient d'être élue présidente de l'association. Trois questions à Delphine Gallin, avocate au barreau de Marseille, présidente de l’association Avocats Conseils d’Entreprises (ACE).
Qu’est ce qui vous a poussé, très tôt, à intégrer ACE ?
Quand je suis arrivée à Marseille, à l’école du barreau, je ne connaissais personne. Habituée du milieu associatif depuis mon enfance et bénéficiant d’une pratique en droit des affaires, notamment en fiscalité, je me suis tournée vers le président de l’époque. Comme il n’y avait pas de section jeune dans la cité phocéenne, il m’a poussé à en créer une ce que j’ai fait après avoir prêté serment, en 2005.
Depuis, je n’ai jamais quitté l’ACE. J’ai été élue vice-présidente il y a trois ans, première vice-présidente l’an dernier et présidente cette année. Je suis fière qu’une femme, jeune et marseillaise arrive à cette fonction, pour la première fois. Il y a beaucoup de renouveau à l’ACE !
À la suite de votre élection, Denis Raynal, l’ancien président, a rappelé votre engagement sur l’interprofessionnalité. Est-ce votre cheval de bataille ?
J’ai exercé deux mandats au Conseil National des Barreaux (CNB de 2012 à 2017). En tant que présidente de la commission "Statut professionnel de l’avocat", la loi Macron a été au coeur de mes préoccupations pendant plusieurs mois. Nous avons beaucoup travaillé sur la réforme des professions réglementées dont l’interprofessionnalité. C’est un sujet que je maîtrise et auquel je crois. Notre profession doit saisir les opportunités de développement qui se présentent.
Quels sont vos objectifs durant votre mandat de présidente ?
Notre structure est forte car elle est composée à la fois de cabinets à taille humaine et de gros cabinets. Nous avons en commun la pratique du droit des affaires. Depuis quelques années, nous nous sommes ouverts à d’autres confrères. Nous entendons promouvoir l’avocat d’abord, quelle que soit sa pratique. L'ACE veut être un support à la croissance de tous les cabinets. à titre d’exemple nous proposons des formations qui peuvent profiter à tous. Et certaines de nos commissions sont transversales. J’ai donc prévu de me déplacer dans les barreaux de France pour expliquer notre positionnement. Nous avons aussi des sujets phares à suivre comme la grande profession du droit ou la digitalisation des avocats. L'ACE entend accompagner ce développement toute en préservant nos spécificités. Mais nous ne voulons pas laisser des confrères sur le bord du chemin de la croissance.